La grève
La grève ou nous nous posons
Est faite des mille cailloux descendus des volcans
Au fil des millénaires
Rouges, noirs, orange, pailletés de mica
Ils vont rejoindre peu à peu le sable de la Loire qui est son lit
On peut les regarder longuement, les admirer
Comprendre qu’ils n’ont ni plus ni moins d’importance que nous
Ils ont la patience des pierres et de l’eau
L’eau passe vite tout près, tapis roulant vert jade
Plus loin sur les herbiers, elle flâne
Laisse voir les bancs de sable blond
Tour à tour douce et inquiétante
Soudain un champ de colza sur un ciel bleu Tiepolo
Et la flèche blanche du Paris-Dakar
Chouette